Le Prieuré |
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Les origines d'un monastère.
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Oublié pendant plus d'un siècle,
de l'an 936 à l'an 1095, par son abbaye mère et
à la suite d'un procès interminable, il faudra
attendre la fin du XIe siècle pour qu'il accède
véritablement au statut de dépendance, et voit
des prieurs s’installer dans ses bâtiments. En l’an 1095,
une transaction est passée entre les abbés et religieux
de Saint-Florent et ceux de Vierzon au sujet du monastère
de Saint-Gondon. Ce dernier, tombé au pouvoir du vicomte
de Bourges et de Gilonde Sully fut livré à l’abbaye
Saint-Pierre-de-Vierzon. Les moines de Saint-Florent après
avoir réclamé leur bien, en exhibant leur charte,
durent abandonner le monastère de Saint-Gondon à
l’abbaye de Vierzon, mais à la condition de recevoir
annuellement le jour de la fête de leur saint patron,
le 2 mai, deux onces de bon or, faute de quoi le monastère
serait restitué à l’abbaye angevine. Le Cartulaire
du Prieuré mentionne que ce traité fut fait à
Bourges le 4 janvier, en présence de l’archevêque
Audebert, confirmé à Vierzon le 6 du même
mois, et le 22 février de l’an 1095 à Saint-Florent-le-Vieil.
Dans ce même Cartulaire, douze chartes sont consacrées
à ce très long procès qui dura plus d’un
siècle, de l’an 936 à 1095, opposant l’abbaye
de Saint-Florent-le-Vieil à celle deSaint-Pierre-de-Vierzon
. Vers
le XIIe siècle, les moines de Saint-Gondon fondèrent
une chapelle à Saint-Florent et à Lion-en-Sullias.
Ces églises existaient, en fait, depuis de nombreuses
années, et ont été données en l’an
1111 aux moines de Saint-Gondon par Jean, évêque
d’Orléans qui s’est réservé la prééminence
de sa cathédrale. En ce qui concerne Saint-Florent, ce
n’est qu’après les guerres de Religion et la destruction
de la chapelle de Lion-en-Sullias par les Huguenots que s’élèvera
son église. Dans tous les actes publics de 1600 à
1630,Saint-Florent dépendait de Saint-Gondon et était
désigné sous le nom de Quartier de Saint-Florent.
Ce ne fut qu'à partir de 1630 que les paroisses de Lion-en-Sullias
et de Saint-Florent eurent une existence indépendante.
Au XIVe siècle, la
législation canonique tente de pallier la dispersion
des moines. Beaucoup de prieurés ruraux disparaissent,
leurs domaines restent en exploitation agricole. Celui de Saint-Gondon,
protégé par ses possessions et sa position dans
les murs, de la ville, échappera à ce relatif
déclin. Le prieuré atteindra son apogée
fin du XVe début XVIe, et c’est à cette période
qu’eut lieu la restauration du bâtiment sur requête
des religieux en date de l’an 1487. Le logis des moines et du
prieur était la Moinerie jusqu'à la fin
du XVe début du XVIe date de la construction du logis
priorial (prieuré). |