Le Prieuré

Les origines d'un monastère.
Aucun document ne mentionne l’existence d’une communauté religieuse avant la mort de
saint Gondon.
Soit existait déjà au VIe siècle une cellule monastique, et les disciples de Gondulfus se seraient alors joints à eux lors de la translation. Soit les disciples de l’ermite Gondulfus fondèrent une cellule de vie monastique, entre le VIe et le IXe siècle, lorsque le corps de l'ermite fut transféré à Nobiliacus.
  
                                                      
 le Prieuré
Par la suite, sous l’influence de Fleury, la communauté aurait appliqué la règle de Saint-Benoît. En fait, avant l'an 866, le passé du monastère nous est inconnu, mais nous pouvons admettre l’existence d’une cellule dépendant directement de Saint-Benoît et appartenant au roi de France. Adrevald écrit avant l'an 865, date de sa mort, quelques lignes sur Nobiliacus. Il parle en effet d'un monasteriolum, c'est-à-dire de “petit monastère”. Les écrits de l'historien de Saint-Benoît confirment qu'au IXe siècle, la communauté était déjà organisée comme un petit monastère. Le terme prieuré n'apparaîtra pas avant le XIIe siècle et ne prendra son sens juridique qu'au XIIIe siècle.
 En l’an 936, Louis IV d’Outre-Mer, fils de Charles III le Simple, avant de régner fut abbé de Saint-Gondon. Une charte de l’an 1092 de l’Abbaye de Vierzon mentionne que vers l’an 946, Louis IV céda, en montant sur le trône, ses bénéfices à Geoffroy (Gandrefus), Vicomte de Bourges, surnommé Papabas. Les descendants de Geoffroy (Etienne, Vicomte de Bourges et sa soeur Hildeburge qui épousa Gilon, sire de Sully), réunissent le monastère de Saint- Gondon à l’Abbaye Saint-Pierre-de-Vierzon. Le monastère de Saint-Gondon en tant que dépendance de l’abbaye de Saint-Florent-le-Vieil, connut un début de vie difficile.

Oublié pendant plus d'un siècle, de l'an 936 à l'an 1095, par son abbaye mère et à la suite d'un procès interminable, il faudra attendre la fin du XIe siècle pour qu'il accède véritablement au statut de dépendance, et voit des prieurs s’installer dans ses bâtiments. En l’an 1095, une transaction est passée entre les abbés et religieux de Saint-Florent et ceux de Vierzon au sujet du monastère de Saint-Gondon. Ce dernier, tombé au pouvoir du vicomte de Bourges et de Gilonde Sully fut livré à l’abbaye Saint-Pierre-de-Vierzon. Les moines de Saint-Florent après avoir réclamé leur bien, en exhibant leur charte, durent abandonner le monastère de Saint-Gondon à l’abbaye de Vierzon, mais à la condition de recevoir annuellement le jour de la fête de leur saint patron, le 2 mai, deux onces de bon or, faute de quoi le monastère serait restitué à l’abbaye angevine. Le Cartulaire du Prieuré mentionne que ce traité fut fait à Bourges le 4 janvier, en présence de l’archevêque Audebert, confirmé à Vierzon le 6 du même mois, et le 22 février de l’an 1095 à Saint-Florent-le-Vieil. Dans ce même Cartulaire, douze chartes sont consacrées à ce très long procès qui dura plus d’un siècle, de l’an 936 à 1095, opposant l’abbaye de Saint-Florent-le-Vieil à celle deSaint-Pierre-de-Vierzon . Vers le XIIe siècle, les moines de Saint-Gondon fondèrent une chapelle à Saint-Florent et à Lion-en-Sullias. Ces églises existaient, en fait, depuis de nombreuses années, et ont été données en l’an 1111 aux moines de Saint-Gondon par Jean, évêque d’Orléans qui s’est réservé la prééminence de sa cathédrale. En ce qui concerne Saint-Florent, ce n’est qu’après les guerres de Religion et la destruction de la chapelle de Lion-en-Sullias par les Huguenots que s’élèvera son église. Dans tous les actes publics de 1600 à 1630,Saint-Florent dépendait de Saint-Gondon et était désigné sous le nom de Quartier de Saint-Florent. Ce ne fut qu'à partir de 1630 que les paroisses de Lion-en-Sullias et de Saint-Florent eurent une existence indépendante. Au XIVe siècle, la législation canonique tente de pallier la dispersion des moines. Beaucoup de prieurés ruraux disparaissent, leurs domaines restent en exploitation agricole. Celui de Saint-Gondon, protégé par ses possessions et sa position dans les murs, de la ville, échappera à ce relatif déclin. Le prieuré atteindra son apogée fin du XVe début XVIe, et c’est à cette période qu’eut lieu la restauration du bâtiment sur requête des religieux en date de l’an 1487. Le logis des moines et du prieur était la Moinerie jusqu'à la fin du XVe début du XVIe date de la construction du logis priorial (prieuré).                                        
 
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