Une énigme dans l'église ! |
Une grande dalle en partie brisée, mais
reconstituée, occupe le milieu du choeur dans le pavage,
entre les stalles. Labbé Pouradier, historiographe
de léglise et curé de la paroisse, ny fait
pas allusion dans ses notes relatives à la réfection du
dallage en pierre des carrières de Myenne (Nièvre) en1869.
Cependant, dans les comptes de la fabrique de la paroisse,
on relève pour lannée 1642, linscription
suivante: « lentretoile pour mettre à la nappe
de dessus de la tombe de saint Gondon ».
Labbé écrit vers 1880 : « Cette tombe qui est
au niveau du pavé dans le choeur se trouvait alors
jusquà ce siècle-ci surélevée. Cette dalle
porte une inscription commémorative en latin de la
sépulture de saint Gondon. Cette dalle comportant une
légende et sur laquelle est représenté un
évêque revêtu de la mitre et de la cape et
tenant à la main une croix double. Ceci date
probablement du XVIe siècle. Elle sefface de jour
en jour. » On ne distingue aujourdhui que
partiellement des traces sur cette dalle. |
Inscription en latin sur la dalle |
« Hic
quondam extitir tumulatum Sancti corpus Gundulphi urbis
Médiolanensis archiépiscopi,a qua discedens propter
mala adventitia ci divinitus revelata cum discipulis
socusque suis partis Biturigas ubi abstemius vixit,
properavi. A quibus, post hujus vitas excussus, ipsius
corpus in silvaubi vitam duxerat heremeticam, primo
tumulatum postei vero a religiosis in hac ede divoe Maria
et in medio chori fuit sepultum.Qui, cum inde post multum
temporis, sacra ipsius confessori ossa, ut in loco magis
honorifico deponerent,extra herent, nebula nutu divino,
instar noctis densa, referta dulcedine et fragrantia
totam replevit ecclesiam ; nec non ipsius feretro inventa
est rosa tam recens quam si de sua arbore esset vellicata.
Qui quotidia diversis refulget miraculis, in potissimum
sedando atque repellendo omnemfebrium ardorem ; ad laudum
et honorem Domini Jesu Christi qui cum Patre et Spiritu
sancto vivit et regnam Deus per infinita seculorum secula.
Amen » Soit en français : « Là, jadis, fut enterré le corps de saint Gondon évêque de Meillant quil quitta à la suite de révélation divine des maux qui lattendaient, il se rendit rapidement avec ses disciples et ses amis chez les Bituriges où il vécut sobrement. Par eux, son corps, après la sortie de cette vie, fut enterré dabord dans une forêt où il avait mené une vie érémitique mais ensuite il fut enseveli par des religieux dans cette église consacrée à la divine Marie et sa sépulture fut placée au milieu du choeur. Comme ces derniers, après un long temps, sortirent les ossements sacrés de ce confesseur, pour les déposer dans un milieu plus honorifique, un nuage, par un signe divin, épais comme la nuit, remplit léglise de douceur et de parfum. Et, sur le brancard on trouva une rose aussi fraîche que si elle avait été cueillie de larbre. Ce dernier chaque jour resplendit avec des miracles divers, surtout en chassant et apaisant toute ardeur fébrile. Pour la louange et lhonneur du seigneur Jésus-Christ qui vit auprès du père et de lEsprit Saint et règne pour les siècles des siècles. Amen. » |