Les petits métiers 

 

Les laveuses
Les laveuses, comme on les appelait, lavaient le linge, le raccommodaient et le repassaient. Elles avaient leurs clients : les bouchers, "les affaires" ( comme on disait) des hommes seuls, des ouvriers agricoles qui n’avaient pas de famille dans la région. Les affaires de la semaine étaient déposées chez la laveuse au début de l’après-midi du dimanche. En même temps, le linge propre de la semaine précédente était récupéré. A cette époque le monde agricole travaillait le dimanche matin, mis à part les personnes qui allaient aux offices religieux. Le lundi matin, le linge blanc était placé dans une lessiveuse de grande contenance et mis à bouillir dans la cheminée ou sur un fourneau à bois après y avoir mis la cendre de bois et la saponaire qui servait alors de lessive. Pendant que le blanc bouillait, la laveuse frottait la couleur à la brosse de chiendent sur son banc à savonner .
Le lavage des draps.
Dans certaines fermes, les draps étaient lavés deux fois l’an. En attendant, les draps étaient entreposés dans un grenier sur des fils de fer à l’abri des rongeurs. Les draps tachés étaient nettoyés avant d’être stockés au grenier. Quand la maîtresse de maison avait choisi le jour de la lessive des draps, les femmes de journée étaient mobilisées.
Une semaine avant, le cuvier et les baquets avaient été mis à abreuver.
Les " femmes de journées", comme on les appelait, allaient de ferme en ferme pour aider à faire la lessive de draps car ces derniers n’étaient lavés que deux fois par an.

  Le repassage - Le ravaudage
On utilisait des fers en fonte qu’il fallait les chauffer dans la cheminée ou sur un réchaud à charbon de bois. Les fers chauds étaient toujours essuyés avant emploi pour éviter de noircir le linge.
Pour les gros travaux de couture, des femmes allaient de ferme en ferme pour remettre des fonds de pantalons et des pièces aux genoux.

Tuyautage (du bonnet de St-Gondon)
Pour faire le tuyautage, travail délicat, la lingère du pays emploie un fer spécifique. Ce fer en forme de ciseaux comporte une branche partie cylindrique qui s’ajuste dans la gorge opposée de l’autre branche. Ce fer est chauffé sur braises. Le bonnet de Saint-Gondon a été préalablement repassée et exposée sur une sorte de patère à pied.                                                    


Laveuse à la fontaine du "bon saint Gondon"

        
Le rinçage dans les lavoirs
Les trois lavoirs de la commune
- Au pont Janson (le plus fréquenté)
- En contrebas de la passerelle des Cottins
- A la fontaine du Bon saint Gondon
Ce dernier, très fréquentée l’hiver car l’eau de source était moins froide (environ 5°) que celle de la rivière. Les lavoirs communaux rassemblent les lavandières, qui, tout en maniant leur " batouè", agenouillées dans leur "cabasson", devisent sur les dernières nouvelles.