XIe siècle :Saint-Gondon entre dans la baronnie de Sully

En 936, Louis IV d'Outremer ( fils de Charles III le Simple, sacré à Laon le 18 juin 936) devint abbé de Saint-Gondon. Il eut pour successeur Geoffroy, vicomte de Bourges. Une des filles de Geoffroy, vicomte de
B o u rges, nommée Hildeburge, épousa Gilon, seigneur de Sully vers 1092. Elle lui donna pour son mariage les terres des Aix, de la Chapelle et de Saint-Gondon. Le duc de Sully devint seigneur de Saint-Gondon.
Les seigneurs de Sully sont restés depuis cette époque seigneurs de Saint-Gondon.
 Toutefois ils devaient foi et hommage au roi à cause de la Châtellenie de Lorris. Parallèlement, Hildeburge et son frère, Étienne, comte de Bourges, réunirent le couvent de Saint-Gondon et celui de Vierzon qu'ils donnèrent ensuite aux bénédictins d'Angers. A partir de cette dernière date jusqu'au XVIIe siècle, l'histoire du monastère de Saint-Gondon se confond logiquement avec celle des moines de l’abbaye d'Angers, et son histoire laïque avec celle de Sully. La Châtellenie de Saint-Gondon a suivi la fortune de la Baronnie de Sully comme elle, elle a appartenu d’abord au seigneur Gilon et à leurs descendants jusque vers l’an 1400, où elle passa par des alliances dans la famille de la Trémoille. Cette dernière vendit la Châtellenie de Saint-Gondon en 1602 à Maximilien de Béthune, plus connu sous le nom de Sully, ministre de Henri IV (1589- 1610).
Saint-Gondon sous la juridiction de Sully. Pour se conformer à la loi, les titres attestant les droits du duché de Sully furent déposés le 27 septembre 1793 par le seigneur de ce duché. Le duc de Sully avait établi à Saint-Gondon une justice haute, moyenne et basse, composée du bailli, du procureur fiscal, de quatre procureurs, d’un greffier et de plusieurs huissiers. Cette organisation s’étendait sur les communes de Saint-Gondon, de Lion, de Saint-Florent et en partie de Coullons, et jugeait par appel les causes de la justice d’Autry-la- Ville. Saint-Gondon suivait en cela la coutume de Lorris.
XVIIIe siècle : Perte des droits seigneuriaux de la baronnie de Sully. Comme on peut le lire dans le Cartulaire du Prieuré, le petit château de Saint- Gondon fut habité par les enfants du seigneur de Sully. La terre du palais, qui était entourée d’eau, était peut-être un jardin du château. En 1792, les deux derniers ducs de Sully n’avaient plus ni puissance, ni droits seigneuriaux. En tout cas, ils usaient avec la plus grande discrétion de ce qui leur restait. Les droits seigneuriaux de l’ancienne baronnie de Sully, jadis si considérables, avaient disparu pour la plupart avant 1789. La taille et la gabelle, les impôts les plus lourds pour le peuple, étaient à l’État. La corvée et la dîme seigneuriales n’existaient plus, ou, si elles étaient encore perçues dans quelques communes, il en revenait peu au seigneur. Elles profitaient seulement au petit castel qui les percevaient directement, et qui reversaient une faible redevance au château. Il ne restait plus que la «censive
* » qui consistait en une déclaration de propriété avec une légère rétribution en argent. Les revenus sérieux de l’ancienne baronnie consistaient surtout dans des immeubles qui furent respectés pendant la Révolution, le duc de Sully n’ayant pas émigré.

 

                    Baillis et Notaires
1570 - Gabriel Girard, bailli de Sully et de Saint-Gondon
1573 : Gabriel Girard, Jean Suplisson et Étienne Gaurier, notaires.
1597 – 1631 : Salomon Gravet, bailli et juge ordinaire de la châtellenie ;
Pierre Robert, notaire.
1643 – 1670 : Étienne Million, Sieur des Bouchetières, avocat au parlement, bailli.
1696 : Nicolas Jacob de Bussy, avocat, bailli de Saint-Gondon.
Il demeurait ordinairement à Gien, mourut à Saint-Gondon en 1705. Bourassin, notaire.
1739 – 1741 :Thomas de Pancline, avocat au parlement, bailli.
1743-1745 : Jacob de Bussy, bailli.

 

 

 
* Le seigneur " censier" avait le droit de regard sur la terre appelée "censive". Redevance due au seigneur. Le "censiteur" était celui qui avait cette concession. Terres et gens soumis au paiement du cens. Rôle rentier ou terrier.

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